- goethéen
-
⇒GOETHÉEN, -ÉENNE, GOETHIEN, -IENNE, adj. et subst.A. — [En parlant d'une chose] Qui est propre à Goethe, qui a les caractères de sa pensée ou de son art. Sur les sommets de l'œuvre goethienne, on respire la confiance dans la vie (BARRÈS, Voy. Sparte, 1906, p. 157). La sentimentalité du musicien donne une sorte d'équivalent du romantisme goethéen (DUMESNIL, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 159).— Os goethien. Os interpariétal. (Ds BESCH. 1845, Lar. 19e, ROB. Suppl. 1970).B. — [En parlant d'une pers.] (Celui, celle) qui adhère à la pensée de Goethe. En réalité, quand Paul Bourget conteste à André Maltère la qualité de goethien, il contredit le fond même de cet ouvrage (BARRÈS, Enn., 1893, p. 305).REM. 1. Goethique, adj., synon. de goethien. Mais je crois que le côté goëthique [de vos vers] séduira la dame [Juliette Adam] (FLAUB., Corresp., 1879, p. 325). 2. Goethisme, goethéisme, subst. masc. Qui désigne le système de pensée émanant de l'œuvre de Goethe. Ce goethisme qui lui figure le plus noble idéal de la vieillesse (MASSIS, Jugements, 1923, p. 190). D'où l'importance qu'il [Gide] attache à la notion tenue par moi pour factice, de développement, d'où goethéisme; d'où son sens du personnage historique (DU BOS, Journal, 1927, p. 305).Prononc. : [
], [
]. Étymol. et Hist. A. 1. 1840 anat. os goethien (MOZIN-BIBER); 2. 1892 éducation goethienne (BARRÈS, M. Renan, Toute licence sauf contre l'amour, p. 251). B. 1883 goethéen (BOURGET, Essais psychol., p. 8 : en traduisant dans sa profonde signification goethéenne). Dér. du nom de J.W. Goethe, écrivain all. [1749-1832]; suff. -éen, -ien. A 1 parce que la découverte de cet os revient à Goethe. Fréq. abs. littér. : 22. Bbg. QUEM. DDL t. 7, 12.
goethéen, éenne [gøteɛ̃, eɛn] adj.ÉTYM. 1883, in T. L. F.; goethien, 1840, pour désigner l'os interpariétal découvert par Goethe; de Goethe, écrivain allemand (1749-1832).❖♦ Didact. Relatif à Goethe, à son œuvre. || Conception goethéenne du monde.1 Jamais Beethoven n'a réalisé, ne réalisera plus désormais, sa plénitude, avec une aussi simple majesté. C'est une heure de sa vie, que j'appellerai Gœthéenne (sic) : la plus proche de la calme maîtrise et de l'ordre classique de son grand modèle, le vieux Apollon de Weimar.R. Rolland, le Chant de la résurrection, p. 549 (1937).2 Ce serait peu de dire qu'Amère Victoire (de Nicholas Ray) est le plus goethéen des films.J.-L. Godard, Jean-Luc Godard, in Coll. des Cahiers du cinéma, no 79, p. 102.
Encyclopédie Universelle. 2012.